Un périple de 10 000 kms au coeur de l’Empire du Milieu – 2

Posted by lartenlamatiere on 20 mai 2014 under Asie, Chine | Be the First to Comment

A 10h le taxi rouge et noir m’attend, je suis incapable d’estimer l’âge du chauffeur. Il a installé un autel sur son tableau de bord,  une petite statuette de Bouddha colée sur le plastique. Il est très gentil mais, j’essaierais toute la journée sans succès de lui faire comprendre que les buildings ne m’intéressent pas… Par contre il me fait découvrir le jardin Yuyuan au centre de la vieille ville. Très ancien, il date de la dynastie Ming,  c’est une succession de décors de rocailles, de temples colorés et biscornus qui semblent  hors du temps et de la ville.

J’ai réservé le train pour Pékin, je dois passer par Chengdu, 16h de trajet et une couchette « molle ». Il me reste encore 8h de train pour arriver à  Pékin, au total près de 5 000 km en deux jours… J’ai deux polars en poche, un dico pour apprendre quelques mots de mandarin, et le paysage qui défile doucement…

J’ai sept jours devant moi pour découvrir Beijing, la Cité interdite, la Grande Muraille et d’autres merveilles. Je commence à être habitué à la foule, maintenant que je connais quelques mots de mandarin et de cantonais, même si je fais sourire les chinois qui m’écoutent, je suis « à l’aise ».

Je ne vais pas m’étendre sur la visite de la Cité interdite, juste dire que c’est inouï par la taille comme par la beauté. C’est pareil pour le Temple du Ciel, en fait trois petits temples édifiés dans un parc magnifique. Tous ces monuments datent de la même période médiévale (1400) et de la Dynastie Ming, tous valent mes deux jours de train. Ce qui n’est pas souvent proposé aux touristes, c’est d’aller voir les hutong,  quartiers populaires où sont regroupées les maisons basses traditionnelles. C’est un bond dans le passé et l’occasion de croiser une population plus tranquille…Toujours aussi hospitalière et souriante. Depuis que j’ai appris que les chinois ne disent jamais « non » mais : « c’est difficile », nous nous comprenons mieux. Du coup, ils sont très curieux et je peux réellement sentir leur gentillesse.

Il y a trois semaines que je suis en Chine, durant quelques heures j’hésite entre rester quelques jours de plus pour une ville qui en mérite bien une dizaine, ou rentrer. Finalement je reprends l’avion à la date prévue, non sans regrets et sans me promettre de revenir…